LA LUTTE CONTRE LES BASSINES VUE DE L’ÉTRANGER

Une journaliste du New York Times est venue enquêter en Vendée en octobre pour écrire un bon article sur la « guerre des bassines ».

« La police française surveille leau alors que la sécheresse saisonnière sintensifie. »

« Les dirigeants du monde entier se sont réunis pendant deux semaines à la conférence sur le climat COP27 en Égypte, pour débattre des moyens d’atténuer les effets du changement climatique et des conflits qu’il engendre. Mais si la compétition pour une eau rare est plutôt associée aux régions arides du MoyenOrient et de l’Afrique, l’Europe n’est pas à l’abri.
Après un été caniculaire que les climatologues ont qualifié de carte postale du futur, avec des vagues de chaleur record, des incendies de forêt et des sécheresses qui ont asséché les rivières, la France est maintenant impliquée dans une bataille de plus en plus importante pour savoir qui doit avoir la priorité pour utiliser son eau et comment.
Le gouvernement français s’est lancé dans un projet de construction de grands réservoirs à travers le pays pour desservir les agriculteurs pendant les mois de printemps et d’été de plus en plus arides.              Mais ce que le gouvernement appelle une adaptation, les opposants le considèrent comme une aberration – ce qu’ils considèrent comme une privatisation de l’eau au profit de quelques agriculteurs industriels dépassés.
Les affrontements entre les deux camps sont de plus en plus violents – un avant-goût, peut-être, des guerres de l’eau qui devraient s’aggraver dans le monde entier avec la hausse des températures. »

L’article en français:

file:///C:/Users/perso/Downloads/Article%20NY%20Times%2029Nov22%20-%20La%20police%20fran%C3%A7aise%20surveille%20leau%20alors%20que%20la%20s%C3%A9cheresse%20saisonni%C3%A8re%20sintensifie.pdf

 

MICROPOLLUANTS DANS L’EAU, UN ENJEU POUR LE VIVANT.

Lutte contre les micropolluants des eaux urbaines

par le:          https://asso.graie.org/portail/
Groupe de recherche, animation technique et information sur l’eau

RÉSUMÉ:

MICROPOLLUANTS DANS L’EAU,
UN ENJEU POUR LE VIVANT.

UNE ÉTUDE DES MICROPOLLUANTS URBAINS    Nov 2022

Produits d’entretien, cosmétiques, médicaments, carburants, peintures, plastiques… tous ces produits utilisés au quotidien, à la maison ou en milieu professionnel, contiennent un grand nombre de substances chimiques synthétiques ou naturelles qui se retrouvent dans les eaux usées. (Les pesticides ne sont pas classés dans les micropolluants urbains).

Les ménages sont les premiers contributeurs de micropolluants dans les eaux usées urbaines. Le flux de micropolluants urbains est largement constitué par des résidus de médicaments.

Le ruissellement pluvial urbain est aussi un vecteur de micropolluants. En ruisselant sur les surfaces urbaines, les eaux pluviales se chargent en différents contaminants (éléments-traces métalliques, Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques-HAP, pesticides, etc.) issus principalement du trafic automobile, du chauffage, du lessivage des matériaux de construction et des pratiques d’entretien.

Beaucoup présentent des effets chroniques et des propriétés perturbatrices du système endocrinien, contribuent à la dégradation des milieux aquatiques et à l’érosion de la biodiversité.

Les micropolluants sont peu dégradés ou éliminés dans les stations d’épuration classiques (STEU).

Des procédés de traitement complémentaire existent et sont d’une manière générale efficaces à l’encontre des micropolluants urbains, comme l’ont montré les projets Micropolis (traitement par ozonation) et MicroReuse (ultrafiltration). Cette option peut donc s’avérer pertinente dans certains contextes locaux.
Néanmoins, il est illusoire de penser que l’amélioration des STEU permettra à elle seule de résoudre le problème des micropolluants urbains. Tout d’abord, car la France n’est pas en capacité à court ou moyen terme d’équiper l’ensemble des stations du territoire, d’une part en raison du surcoût engendré pour la collectivité (de l’ordre de 5 à 15 € par personne et par an [Synteau, 2020]), et d’autre part en raison des contraintes techniques nouvelles que l’ajout de ce traitement occasionne (maintenance parfois complexe, surcoût énergétique, résidus à traiter, etc.).

En outre, certaines substances restent mal dégradées par ces traitements complémentaires, tels que les métaux, mais aussi plusieurs médicaments comme la carbamazépine (antiépileptique) ou certains biocides présents dans les désinfectants. Il ne faut pas non plus oublier qu’une partie des eaux urbaines ne sont pas traitées par la STEU : eaux pluviales, eaux rejetées par les déversoirs d’orage, eaux usées domestiques traitées en Assainissement Non Collectif (ANC)… Enfin, miser uniquement sur le traitement « en bout de tuyau » revient à faire porter toute la responsabilité de cette pollution sur les professionnels de l’assainissement, ce qui pose la question de la sensibilisation et de la responsabilisation de l’ensemble des acteurs émetteurs des territoires. Ayant pour origine notre système de production, nos modes de vie, nos habitudes de consommation et nos routines professionnelles, la réduction de la contamination des milieux s’appuiera obligatoirement sur des changements de comportements humains.

La réduction à la source, qui permet de faire porter l’effort collectivement sur tous les acteurs contribuant aux émissions de micropolluants, est donc la voie à privilégier, en phase avec les nécessités actuelles de transformations écologiques et solidaires de la société.

(Les Commissions Locales de l’Eau des Schéma D’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) sont amenées à se pencher sur la question des micropolluants urbains.)

L’ÉTUDE COMPLÈTE:


 

 

 

Pesticides: tour de passe-passe pour rendre l’eau potable

Les métabolites de pesticides ont fait parler d’eux.

 Récemment recherchés dans les eaux d’alimentation, ce sont des produits de dégradation de pesticides dans le sol et les eaux.             Ils peuvent être déclarés potentiellement génotoxiques ( = »pertinents ») comme certains pesticides, et leur tolérance est de 0,1µg/l.   Sinon, la tolérance est plus élevée: 0,9µg/l   (s’ils sont déclarés « non pertinents »).                                                                                                                                                                   Pour rendre les eaux potables, il suffit  de changer ces métabolites de catégorie: de « pertinents » ils sont devenus « non pertinents » par l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) … Les industriels de l’agrochimie ne s’en plaignent pas…

Lire:          Tour de passe passe pour rendre l’eau potable

Par :      Coordination EAU Île-de-France                                           www.eau-iledefrance.fr

COMMENT CALCULER LE PRIX DE L’EAU

Nos factures habituelles (mais qui n’existent pas dans les logements collectifs), et aussi taxe pluviale urbaine, taxe Gemapi, taxe pour l’assainissement non collectif, dépollution des rejets agricoles et industriels …

Avec sa verve habituelle, Marc Laimé, défenseur de la gestion publique de l’eau, consultant national et grand connaisseur dans le domaine de l’eau, nous livre un article sur le sujet.

Comment calculer le prix de l’eau

Marc Laimé:      http://www.eauxglacees.com

            et    http://blog.mondediplo.net/-Carnets-d-eau-

AUTOUR DE LA SÈCHERESSE

Trois documents parmi d’autres à propos des phénomènes de sècheresse, maintenant récurrents.

1- Un bon reportage à retrouver sur ARTE qui souligne notamment: – l’agriculture intensive accentue la sècheresse – la PAC favorise cette agriculture intensive – la production en Agriculture Biologique est plus abondante en cas de sècheresse ….

2 – Un article de Reporterre sur l’irrigation avec des eaux usées.

Pas forcément une bonne solution …

https://reporterre.net/Irriguer-avec-des-eaux-usees-une-bonne-idee 

 3 – La mise en place de « mégabassines » – grosses retenues d’eau pour l’irrigation – voulue par le gouvernement et la FNSEA suscite de fortes oppositions.  Ici, un article de Marc Laimé.

http://www.eauxglacees.com/Deux-Sevres-le-printemps-maraichin

Avec un point commun qui est la modification nécessaire de notre agriculture et l’attention portée à nos sols agricoles.

On aura aussi noté que pendant les sècheresses, le business de l’eau embouteillée continue, sans être touché par les restrictions, et au détriment des nappes et des habitants.   Mail d’ une adhérente (Angélique): « Sècheresse dans les Vosges , Nestlé se gave » –  Lettre ouverte au préfet.

Lettre ouverte août 22

Et aussi:  envoyé par Jacques Ch.

eau…secours 62 et le Toit commun de Lens

eau…secours 62 a décidé de participer au projet de l’association ‘Le toit commun » qui développe des projets d’économie sociale et solidaire et dont le siège a été inauguré les 20 et 21 mai 2022 à Lens  .

A cette occasion , eau…secours 62 a fait une intervention et participé à un débat qui a permis d’intéressants échanges sur le thème de la gestion de la ressource et du service de l’eau Présentation d’eau secours 62 au Toit Commun 2 .

VARENNE AGRICOLE DE L’EAU ET DU CHANGEMENT CLIMATIQUE

Avec le changement climatique, la gestion quantitative de l’eau devient primordiale. L’utilisation de l’eau en agriculture est en première ligne.

Plusieurs associations refusent les conclusions du « Varenne de l’eau et du changement climatique ».

    * Remettre en cause le modèle de développement agricole, plutôt que de miser sur les solutions technologiques.

* La sobriété dans l’usage de l’eau ne pourra être atteinte qu’en soutenant une transition vers l’agroécologie.

* L’eau y est trop mise en avant comme un moyen de sécuriser la production agricole, alors qu’elle est avant tout un bien commun.

L’idée des PTGE (Projets des Territoires pour la Gestion de l’Eau) est qu’avant de construire de nouveaux ouvrages, il faut un diagnostic partagé sur les besoins réels et sur ce que le milieu peut fournir.

…………    à lire:

Varenne agricole de l’eau et du changement climatique

Le gouvernement ouvre les vannes pour l’agriculture intensive

 

EPERNAY AGGLO et CORBEIL ESSONNE EN REGIE CE 1er JANVIER 2022

Depuis le 1er janvier, la gestion de l’eau potable est désormais assurée en régie publique par Epernay agglomération. Après plus d’un siècle de gestion privée, assurée par la Société des eaux, devenue ensuite Veolia, l’intercommunalité a décidé de reprendre la main sur la gestion du service, l’entretien et l’exploitation du patrimoine de production, de distribution, la facturation, la relation avec les abonnés ou encore le déploiement des compteurs.

http://www.lhebdoduvendredi.com/article/42165/la-gestion-de-leau-potable-devient-publique

  A noter qu’Epernay agglomération fait 48 000 h;  à comparer avec la Communauté d’Agglomération d’Hénin Carvin de 126 000 h,  dont l’expertise estime que « le territoire est trop petit pour assumer une gestion en régie »    la VDN.

 

* La ville de Corbeil Essonne est passée en régie publique ce 1er janvier 2022 et rejoint la régie de Grand Paris Sud.                                        (par « coordination eau »)

https://eau-iledefrance.fr/corbeil-essonnes-en-regie-publique-depuis-le-1er-janvier-2022/