Les PESTICIDES et leurs MÉTABOLITES dans L’EAU

Ces derniers temps, les métabolites du Métolachlore puis du Chlorothalonil  trouvés dans les eaux, ont beaucoup fait parler d’eux, suite à la diffusion de rapports de l’ANSES, l’agence nationale de sécurité sanitaire.  Il est même possible que dans l’avenir, d’autres métabolites potentiellement dangereux soient découverts avec l’évolution des techniques d’analyse.

Les métabolites sont les produits de dégradation du pesticide initial.

Notre modèle agricole est en cause, les lobbies sont à l’oeuvre pour minimiser les conséquences, et la question du traitement des eaux peut se poser. Ci dessous quelques articles parus récemment.

La Coordination eau, après la protection des captages, l’accompagnement des agriculteurs, et la question des normes, insiste sur les inconvénients d’un traitement possible par l’osmose inverse basse pression (une filtration très fine de l’eau mais qui aboutit au rejet des polluants en aval dans un cours d’eau, et est très énergivore).

pesticides coordination eau 

Générations Futures réagit face au lobbying de la FNSEA et aux décisions de notre ministre de l’agriculture.

pesticides générations futures

La Confédération Paysanne souligne aussi « l’irresponsabilité du gouvernement ». « L’urgence est à la transition agroécologique et au changement de modèle ».

pesticides conf

Un long article du journal Le Monde étudie de manière détaillée les différents aspects de ce problème.

pesticides Le Monde

 

 

MICROPOLLUANTS DANS L’EAU, UN ENJEU POUR LE VIVANT.

Lutte contre les micropolluants des eaux urbaines

par le:          https://asso.graie.org/portail/
Groupe de recherche, animation technique et information sur l’eau

RÉSUMÉ:

MICROPOLLUANTS DANS L’EAU,
UN ENJEU POUR LE VIVANT.

UNE ÉTUDE DES MICROPOLLUANTS URBAINS    Nov 2022

Produits d’entretien, cosmétiques, médicaments, carburants, peintures, plastiques… tous ces produits utilisés au quotidien, à la maison ou en milieu professionnel, contiennent un grand nombre de substances chimiques synthétiques ou naturelles qui se retrouvent dans les eaux usées. (Les pesticides ne sont pas classés dans les micropolluants urbains).

Les ménages sont les premiers contributeurs de micropolluants dans les eaux usées urbaines. Le flux de micropolluants urbains est largement constitué par des résidus de médicaments.

Le ruissellement pluvial urbain est aussi un vecteur de micropolluants. En ruisselant sur les surfaces urbaines, les eaux pluviales se chargent en différents contaminants (éléments-traces métalliques, Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques-HAP, pesticides, etc.) issus principalement du trafic automobile, du chauffage, du lessivage des matériaux de construction et des pratiques d’entretien.

Beaucoup présentent des effets chroniques et des propriétés perturbatrices du système endocrinien, contribuent à la dégradation des milieux aquatiques et à l’érosion de la biodiversité.

Les micropolluants sont peu dégradés ou éliminés dans les stations d’épuration classiques (STEU).

Des procédés de traitement complémentaire existent et sont d’une manière générale efficaces à l’encontre des micropolluants urbains, comme l’ont montré les projets Micropolis (traitement par ozonation) et MicroReuse (ultrafiltration). Cette option peut donc s’avérer pertinente dans certains contextes locaux.
Néanmoins, il est illusoire de penser que l’amélioration des STEU permettra à elle seule de résoudre le problème des micropolluants urbains. Tout d’abord, car la France n’est pas en capacité à court ou moyen terme d’équiper l’ensemble des stations du territoire, d’une part en raison du surcoût engendré pour la collectivité (de l’ordre de 5 à 15 € par personne et par an [Synteau, 2020]), et d’autre part en raison des contraintes techniques nouvelles que l’ajout de ce traitement occasionne (maintenance parfois complexe, surcoût énergétique, résidus à traiter, etc.).

En outre, certaines substances restent mal dégradées par ces traitements complémentaires, tels que les métaux, mais aussi plusieurs médicaments comme la carbamazépine (antiépileptique) ou certains biocides présents dans les désinfectants. Il ne faut pas non plus oublier qu’une partie des eaux urbaines ne sont pas traitées par la STEU : eaux pluviales, eaux rejetées par les déversoirs d’orage, eaux usées domestiques traitées en Assainissement Non Collectif (ANC)… Enfin, miser uniquement sur le traitement « en bout de tuyau » revient à faire porter toute la responsabilité de cette pollution sur les professionnels de l’assainissement, ce qui pose la question de la sensibilisation et de la responsabilisation de l’ensemble des acteurs émetteurs des territoires. Ayant pour origine notre système de production, nos modes de vie, nos habitudes de consommation et nos routines professionnelles, la réduction de la contamination des milieux s’appuiera obligatoirement sur des changements de comportements humains.

La réduction à la source, qui permet de faire porter l’effort collectivement sur tous les acteurs contribuant aux émissions de micropolluants, est donc la voie à privilégier, en phase avec les nécessités actuelles de transformations écologiques et solidaires de la société.

(Les Commissions Locales de l’Eau des Schéma D’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) sont amenées à se pencher sur la question des micropolluants urbains.)

L’ÉTUDE COMPLÈTE:


 

 

 

Pesticides: tour de passe-passe pour rendre l’eau potable

Les métabolites de pesticides ont fait parler d’eux.

 Récemment recherchés dans les eaux d’alimentation, ce sont des produits de dégradation de pesticides dans le sol et les eaux.             Ils peuvent être déclarés potentiellement génotoxiques ( = »pertinents ») comme certains pesticides, et leur tolérance est de 0,1µg/l.   Sinon, la tolérance est plus élevée: 0,9µg/l   (s’ils sont déclarés « non pertinents »).                                                                                                                                                                   Pour rendre les eaux potables, il suffit  de changer ces métabolites de catégorie: de « pertinents » ils sont devenus « non pertinents » par l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) … Les industriels de l’agrochimie ne s’en plaignent pas…

Lire:          Tour de passe passe pour rendre l’eau potable

Par :      Coordination EAU Île-de-France                                           www.eau-iledefrance.fr

PEUT ON SE PASSER DES PESTICIDES

Nous sommes concernés par la présence de polluants, dont les pesticides, dans les eaux de nappes phréatiques et de surface.
Ci dessous une publication intéressante de  janvier 2021 par le Collège de France.
La ré-autorisation des néonicotonoïdes fin 2020 a été justifiée par l’absence de solutions alternatives pour les betteraviers. Le collège de France analyse de ce fait l’échec du plan écophyto de 2008 à 2018.

https://laviedesidees.fr/Y-a-t-il-une-alternative-aux-pesticides.html

Dont voici quelques extraits:

« En 2008 a ainsi été lancé, suite au Grenelle de l’Environnement, le plan Ecophyto, qui ambitionnait de réduire de 50 % en dix ans la consommation de pesticides dans l’agriculture française …….

Ce plan n’a pas rempli ses objectifs, bien au contraire. Dix années après son lancement, la consommation de pesticides, loin d’avoir diminué de moitié, a augmenté d’environ 20 %.

……..

Les signataires de l’étude sont catégoriques : une réduction de 50% de la consommation de pesticides ne pourra passer que par une transformation en profondeur des exploitations agricoles.

………

L’histoire du plan Ecophyto nous apprend que la réduction de l’usage des pesticides dépasse largement le recours à des substituts directs et ne peut être réduite à une question de disponibilité de technologies.

………….

La mise à disposition de produits qui viendraient massivement se substituer aux pesticides sans nécessiter plus de changements s’apparente à un mythe politique et technologique.

…………

Si ce levier d’action (recherche de produits de substitution aux néonicotinoïdes ou au glyphosate) est privilégié par les pouvoirs publics, c’est parce qu’il permet de délaisser ou retarder des transformations plus profondes à la fois des exploitations et du modèle de développement agricole. ……..

Mais alors que les controverses autour de substances se multiplient, et que l’option de la substitution a montré toutes ses limites au cours de dix années de tentative de réduction de l’usage des pesticides, les pouvoirs publics ne peuvent sans doute plus faire l’économie d’une réflexion sur la manière dont la recherche agronomique doit être mobilisée. »

 

Micropolluants et stations d’épuration

«L’étude met en évidence le manque cruel de données»                                  Natura-Sciences            le 12/12/2020 

INRAE a évalué, en collaboration avec le Synteau l’impact sur les milieux aquatiques et la santé humaine des micropolluants rejetés par les stations d’épuration françaises.

Un résumé succinct:   – les micropolluants sortant des stations d’épuration sont loin d’avoir été tous étudiés – les stations d’épuration ordinaires ne peuvent dégrader toutes les pollutions (seules les pollutions facilement biodégradables le sont) – les polluants provenant de la synthèse chimique  sont difficilement dégradés, (pesticides, produits pharmaceutiques, résidus de matériaux ….) – ces polluants peuvent persister des dizaines d’années dans la nature après leur interdiction – pour les éliminer, il faudrait compléter les traitements dans les stations d’épuration (par oxydation ou charbon actif).

 

« Les substances qui contribuent le plus aux impacts sur les milieux aquatiques sont des pesticides (cyperméthrine, isodrine), des acaricides interdits depuis 2010 et 2013 (dicofol et dichlorvos), un fongicide (boscalid), un herbicide (aclonifène), un PCB interdit depuis 1987 (PCB-101), une hormone (bêta-estradiol), un antibiotique (amoxicilline), et un retardateur de flamme retiré progressivement du marché depuis 2011 (1,2,5,6,9,10-HBCDD). Les 88 micropolluants organiques contenus dans les eaux usées traitées ont un impact potentiel comparable à celui du glyphosate en ce qui concerne la santé humaine et largement supérieur sur les milieux aquatiques, estime l’étude. »

L’ article:

INRAE a évalué, en collaboration avec le Synteau l’impact sur les milieux aquatiques et la santé humaine des micropolluants rejetés par les stations d’épuration française. Entretien avec Dominique Patureau, spécialiste des micropolluants dans les eaux usées, auteure principale de l’étude.

une station d'épuration rejette des micropolluants
Inrae et le Synteau ont évalué l’impact des rejets de micropolluants en sortie d’épuration. PHOTO//DR

Le projet porté par le Syndicat national des entreprises de traitement de l’eau (Synteau) et Inrae voulait évaluer l’impact sur la santé humaine et sur les milieux aquatiques du rejet de 286 micropolluants en sortie de stations d’épuration à l’échelle nationale. Il a finalement pu estimer à 146 tonnes le rejet annuel national en sortie de stations d’épuration de 153 micropolluants organiques dont la concentration dans les rejets était connue. Il a par ailleurs permis d’évaluer les impacts potentiels de 88 molécules. En plus d’un rapport, une étude paraît dans la revue scientifique Water Research.

Les substances qui contribuent le plus aux impacts sur les milieux aquatiques sont des pesticides (cyperméthrine, isodrine), des acaricides interdits depuis 2010 et 2013 (dicofol et dichlorvos), un fongicide (boscalid), un herbicide (aclonifène), un PCB interdit depuis 1987 (PCB-101), une hormone (bêta-estradiol), un antibiotique (amoxicilline), et un retardateur de flamme retiré progressivement du marché depuis 2011 (1,2,5,6,9,10-HBCDD). Les 88 micropolluants organiques contenus dans les eaux usées traitées ont un impact potentiel comparable à celui du glyphosate en ce qui concerne la santé humaine et largement supérieur sur les milieux aquatiques, estime l’étude.

Le Synteau appelle à des traitements complémentaires dédiés aux micropolluants

Plusieurs molécules les plus problématiques sont déjà interdites, parfois depuis plusieurs décennies. Tout en réduisant la pollution à la source, il apparaît donc indispensable pour le Synteau de développer les traitements à large spectre dédiés aux micropolluants (adsorption sur charbon actif, oxydation,…) sur les stations d’épuration. Ces coûts varient selon la taille des stations, des objectifs et des filières choisies. Le Synteau estime que des surcoûts compris entre 5 et 15 euros par Français et par an en prenant en compte les dépenses d’investissement et d’exploitation.

Dominique Patureau est directrice de recherche à Inrae au Laboratoire de Biotechnologies de l’Environnement de Narbonne. Spécialiste des micropolluants dans les eaux usées et les matières fertilisantes d’origine résiduaire, comme les boues de traitement des eaux usées, effluents d’élevage, digestats, composts en vue du retour au sol, elle est l’auteure principale de l’étude. Elle explique à Natura Sciences les résultats de l’étude.

Natura Sciences : Comment avez-vous procédé pour évaluer la toxicité des micropolluants en sortie de station d’épuration?

Dominique Patureau : L’étude repose sur l’analyse de cycle de vie des contaminants. Elle se base sur les masses de contaminants rejetés par les stations d’épuration dans le milieu aquatique fournies par la littérature scientifique. Pour estimer l’impact de ces contaminants, nous avons utilisé le modèle Usetox qui fait référence et qui compte 3000 molécules. Ce modèle fournit deux facteurs de caractérisation. L’ un pour la toxicité environnementale, exprimé en fraction d’espèces potentiellement disparues suite à l’émission d’un kilogramme d’une substance. Et un autre pour la toxicité humaine, exprimé en nombre d’années de vie perdues (maladie, handicap, mort prématurée), suite à l’émission d’un kilogramme d’une substance.

Le facteur de caractérisation pour l’impact environnemental tient compte du devenir de la molécule dans l’environnement, de l’exposition des organismes et de la toxicité chronique sur les organismes. Et ce, sur trois niveaux trophiques différents : des daphnies, des arthropodes et des poissons. Sur la base de la réglementation européenne et des molécules d’intérêt, nous sommes partis initialement sur 286 molécules. Finalement, nous avons eu accès à la fois aux masses et aux deux facteurs de caractérisation seulement pour un tiers des molécules,. Pour un autre tiers, nous avions soit l’un soit l’autre. Et sur le tiers restant, les molécules sont recherchées mais ne sont pas quantifiées dans l’environnement.

Lire aussi : Quelles stations d’épuration pour demain?

Quels sont donc les impacts potentiels que vous calculez pour ces molécules?

En sommant l’ensemble des impacts pour ces 88 molécules, on estime que l’impact potentiel correspond à la disparition d’une espèce des milieux aquatiques pendant une dizaine d’année. Il s’agit d’une unité qui permettrait de comparer des scenarii de rejet de stations d’épuration.

Les molécules les plus impactantes sont un pesticide, un PCB, une hormone et un antibiotique. Ces molécules ont une toute petite masse, liée à une concentration faible dans le rejet de l’ordre du nanogramme ou microgramme par litre, mais ont une très forte toxicité. Elles sont impactantes pour leur écotoxicité intrinsèque et non leur masse. Je parle bien de toxicité et non de la perturbation endocrinienne, de l’effet cockail ou de l’antibiorésistance car le modèle Usetox ne les prend pas encore en compte. Dans ces molécules, certaines sont interdites mais on les retrouve toujours dans l’environnement, car elles y sont rémanentes. En plus, des usages frauduleux peuvent subsister.

Les impacts sur la santé humaine sont faibles du fait d’une exposition indirecte aux micropolluants présents dans les rejets. Cela s’explique très bien. En effet, nous ne sommes pas directement exposés à la sortie de la station d’épuration et il y a des mécanismes environnementaux d’atténuation. Les vecteurs d’exposition considérés sont l’eau d’alimentation et les aliments.

Quels sont les leviers à notre disposition pour diminuer ces impacts?

Il y a deux solutions. Tout d’abord, la gestion à la source en réduisant le nombre et les quantités de produits utilisés. Cela passe par l’interdiction de la mise sur le marché de molécules écotoxiques, toxiques et rémanentes. La réduction des émissions à la source est une mesure indispensable mais elle prend du temps pour faire effet. Et elle ne pourra pas éliminer tous les micropolluants impactants, puisque l’on voit que certains contaminants restent dans l’environnement pendant des décennies.

En plus, il semble difficile d’imaginer que dans les décennies à venir nous soyons capables de déterminer précisément les impacts de ces substances actuelles et futures sur la santé humaine et les milieux. Le deuxième point d’action est donc la mise en œuvre de procédés de traitement en complément. Ces procédés d’oxydation, d’adsorption montrent des performances intéressantes pour réduire les concentrations de certains micropolluants. Toutefois, ces solutions ne pourront pas être appliquées de façon systématique sur toutes les stations

Vous avez évalué l’impact de 88 substances sur les 286 retenues. Le site de l’Agence européenne des produits chimiques recense plus de 20.000 substances. Cela montre que l’on connaît assez mal les impacts globaux que peuvent avoir les rejets de station. Que peut faire la recherche?

C’est totalement vrai, d’où l’intérêt d’avoir ces approches globales. L’étude met en évidence le manque cruel de données qu’il faut continuer à obtenir. Le modèle Usetox dénombre 3000 molécules, mais ne les caractérise pas toutes. Il faut de nouveaux projets pour évaluer les masses des contaminants dans l’environnement. Il faut continuer à implémenter ces bases de données, rajouter d’autres impacts comme l’effet perturbateur endocrinien. Beaucoup de chercheurs commencent aussi à intégrer d’autres paramètres d’effet que la toxicité chronique ou aiguë comme la modification du comportement des daphnies et des poissons. En attendant, l’environnement est soumis à toutes ces molécules sous forme de cocktail à des doses infinitésimales. Il faut donc mettre en place des stratégies.

Je pense qu’il faudrait aussi travailler à des échelles plus locales. Par exemple à l’échelle d’une rivière ou d’un bassin versant et classer les diverses contributions à ces impacts. Nous avons parlé des rejets de station d’épuration, mais on oublie les déversoirs d’orage où il n’y a pas de traitement. Il faut aussi ajouter les rejets agricoles avec les pesticides et les engrais, les effluents d’élevage ou de fermes piscicoles qui apportent leur cocktail d’hormones et d’antimicrobiens. La question in fine est financière : où va-t-on investir pour être le plus efficace ?

Propos recueillis par Matthieu Combe

 

 

 

Boues des stations d’épuration: Qu’en faire?

La question de la qualité de l’eau induit forcément de l’intérêt pour toutes les méthodes qui permettent de la préserver des pollutions, de l’assainir ou de la dépolluer.

Dans le même ordre d’idée, l’épandage des boues issues des stations d’épuration est un sujet qui mérite notre vigilance. Ainsi le projet concernant l’épandage  des boues issues de la station d’épuration d’ARRAS (  Communauté urbaine d’Arras ) nous intéresse. Il impactera des communes au delà de Bapaume et jusqu’à Liévin.

Vous pouvez le consulter et donner votre avis,  il sera pris en compte par le président de la commission d’enquête…: Date limite pour déposer votre avis: vendredi 19 janvier 2018.

Pour consulter le dossier et voir les champs de vos communes impactées , allez consulter le site de la CUA ci dessous:

 http://www.cu­-arras.fr/a-votre-service/eau-assainissement/

 

RECHERCHE DES MICROPOLLUANTS DANS LES EAUX DES STATIONS D’ÉPURATION DES EAUX USÉES

Voici un document du ministère de l’environnement de 2016.

( Il est précisé qu’il n’est pas paru au journal officiel, cela veut il dire qu’il n’est pas applicable ? –  mais pourtant digne d’intérêt … )

Note officielle sur

La recherche de micropolluants dans les eaux brutes et dans les eaux usées traitées des stations d’épuration (STEU).

Résumé:

« Il est essentiel de rappeler que les STEU ne sont pas conçues pour éliminer ou réduire les concentrations des micropolluants dans les eaux traitées et que le transfert de micropolluants dans les boues ne peut constituer une solution environnementale acceptable. Ainsi la réduction à l’amont de la STEU est la solution à privilégier vis à vis de toute action de traitement à l’aval de la STEU.

Une stratégie en 2 temps :

  • recherche des µpolluants dans les eaux brutes et les eaux de sortie (liste des µpolluants en annexe 5)

  • une phase de diagnostic à l’amont de la STEU afin de localiser les sources d’émission, et une identification des actions de réduction pertinentes.

Début de la première campagne : 2018 (avant le 30 juin).

Le maître d’ouvrage de la STEU devra procéder dans une année à une série de 6 mesures dans les eaux brutes et les eaux traitées espacées d’au moins un mois.

Les résultats sont transmis à l’agence de l’eau. »

 

Les eaux brutes sont les eaux usées à l’arrivée dans la station. Le surnageant des bassins ronds de décantation en fin de parcours sont les eaux traitées et sont rejetées dans un cours d’eau (les « boues » se déposent au fond de ces bassins).

 

Recherche des µpolluants des STEP Ministère de l’environnement note_technique_RSDE_STEU_2016_signeeDEB

 

 

Perturbateurs endocriniens : l’Inserm quantifie pour la première fois l’effet cocktail

L’Inserm a mis au point un modèle mathématique capable d’évaluer les effets de plusieurs molécules en mélange (effets cocktails) . L’institut a étudié onze perturbateurs endocriniens et mis en évidence des effets 10 à 1.000 fois plus élevés que pour la molécule seule.

« Il apparaît désormais clair, que continuer à focaliser les recherches sur ces produits chimiques « individuels » est de nature à sous-estimer le risque lié à leurs expositions simultanées, particulièrement chez les femmes enceintes » explique l’Inserm.

Effet cocktail